Suite du compte-rendu, assuré en binôme avec Nicolas, des Journées Couperin sur le livre électronique, qui se sont déroulées à Lille, les 17 et 18 mai.
Retrouvez la couverture en direct ici, et le support de présentation là.
Gilles Braun, Ministère de l’Éducation Nationale
Retours sur une expérimentation en cours (2009-2014), portant sur la fourniture de manuels scolaires sous forme numérique à des classes de 6ème et de 5ème, qui concerne 65 collèges en France (15000 élèves, 700 enseignants).
- Quels constats faire un an après?
Ce qui se passe chez les éditeurs scolaires aura une incidence sur l’édition numérique (qui représente un marché de 230 millions d’€/an en France).
Le manuel sous forme numérique remet en question la durée de vie « traditionnelle » d’un manuel => le livre peut être gardé, il sera augmenté et enrichi avec les mises à jour.
Quelle place pour les libraires, dont le chiffre d’affaires (au moins en partie) est assuré par ces commandes scolaires?
L’accès aux ressources se fait via un ENT, ce qui implique une nouvelle forme de travail, et des nouveaux moyens de travail (équipements informatiques, connexions).
Gilles Braun aborde aussi la question de la concurrence entre les éditeurs, au moment de définir les fonctionnalités de lecture inhérentes au manuel. Trois éditeurs développent ces manuels, il y a trois modes de lectures, avec chacun leurs fonctionnalités annexes et propres.
Parmi les avantages de ce manuel numérique, l’accès à l’image et au son pour enrichir les contenus, et une plus grande accessibilité pour les publics en situation de handicap (visuel, malentendant). En revanche, le fait de ne pas pouvoir situer sa progression, comme on le ferait avec un manuel « papier » en regardant les pages qu’il reste à lire semble être un inconvénient.
Se pose enfin la question de ce corpus, qui n’est plus limité : quand est-on dans l’ouvrage? quand en sort-on? On passe d’une offre de contenus, à une offre de services.